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Peut-on vivre sans banques ?
16 juin 2011

A travers la Banque du Peuple de P.J. Proudhon

1er 2008 par Janpier Dutrieux

 

L’espace des inversions sociales

 

Quand Pierre Joseph Proudhon (1809-1865) envisagea la réalisation de la Banque du peuple, il ne s’agissait pas dans son esprit d’une « simple réforme banquière », mais bien « d’un revirement complet, opéré par le changement de position, ou l’interversion des rapports entre les deux grandes forces du capital et du travail, interversion opérée sans arrêter le mouvement intérieur, (et ou tout devait changer) dans la philosophie, la religion, le monde, la politique, le droit par la réforme économique. (Carnet VII, le 28.10.1848).
Il fit ainsi procéder l’acte constitutif de la Banque du peuple, « l’honneur de sa vie », comme il s’en expliqua dans « Le Peuple » du 15 avril 1849, son organe officiel, d’une déclaration solennelle commençant par un serment devant Dieu et devant les hommes, sur l’Evangile et la Constitution, et écrivit dans un texte présenté comme un testament :
« Que si, après ce démenti de la raison générale et de l’expérience, je devais chercher un jour, par d’autres moyens, par des suggestions nouvelles, à agiter encore des esprits et entretenir de fausses espérances, j’appellerais sur moi, dès maintenant, le mépris des honnêtes gens et la malédiction du genre humain » (Œuvres, tome VI, éd. Lacroix)

Cela dit, cette démesure utopique dans laquelle Pierre Joseph Proudhon s’impliquait totalement portait en elle de nombreuses prémonitions que ne peut expliquer le contexte historique ou même économique. C’est pourquoi il importe de saisir le cheminement intellectuel de ce visionnaire et le perpétuer, si nous voulons extirper le microbe absorbé par le corps social et permettre « au travail qui a toujours obéi, de commander ; et au capital, qui a toujours commandé, d’obéir. »
Le projet de la Banque du peuple lui apparaît bientôt être l’instrument privilégié qui pourra inverser les rapports du capital et du travail « grâce au crédit mutuel et gratuit ».

 

Résumé:

Joseph Proudhon avait pour but de créer une banque nationale pratiquant des prêts sans interêts, similaire d'une certaine façon aux mutuelles d'aujourd'hui.

 

 

Adresse :

http://prosperite-et-partage.org/spip.php?article23

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